Sunday, April 1, 2012

WHATEVER IN MY POCKET

Quand j’étais petit j’avais tout le temps les poches
pleines de petites choses : des papiers, des cailloux,
des figurines, des stylos.
Ma mère me disait toujours de les vider
avant de mettre mes affaires au sale…et que quand je serais grand
je serais antiquaire.
Je suis pas antiquaire.
Quand on grandi, on a plus le droit d’avoir tout ça dans ses poches
enfin si, des tickets de caisse, des listes de courses, des trous,
mais les stylos on les laisse accrochés aux petites chaînes de l’URSSAF
ou de la CPAM. De toute façon on texte. Tactile. Bref
donc maintenant je garde mes expériences dans une poche imaginaire.
J’en cherche même, des nouvelles quand je peux, sans arrêt.

Et je viens de mettre mon jean sale de trois semaines à la panière :

Une main douce
aux doigts fins ornée d’une grosse bague carrée.
Au milieu des tombes, des touristes à la con.
Paris, Père Lachaise, temps moribond.
Ma joue chauffe, mon oreille bourdonne, je me sens vivant.
Je viens d’prendre une gifle là où j’en avais jamais pris avant.

11h30 ma sœur part bosser, je suis couché.
« Tu bosses pas aujourd’hui ?
-Nan, j’y vais pas aujourd’hui.
-Tu vis toi…
-Comment ça ?
-Bah tu fais ce que tu veux. »

1 comment:

Bastien said...

cool.
fallait pas aller sur la tombe de jibi alors